Le diamant et l'or fait l'objet d'une attention particulière en Guinée alors que le pays se prépare à lever la suspension de l'exploitation minière artisanale. Cette décision marque un tournant crucial pour l'industrie minière guinéenne, ouvrant de nouvelles perspectives pour les artisans miniers et l'économie locale.
Réglementation de l'exploitation du diamant et de l'or en Guinée
Le 14 octobre 2024, une étape importante a été franchie dans la régulation du secteur minier artisanal en Guinée. Les ministres en charge des Mines, de l'Environnement et de l'Administration du Territoire ont signé quatre arrêtés visant à encadrer l'exploitation artisanale de ces deux pierres précieuses. Cette initiative promet de transformer le paysage minier du pays.
Bénéfices économiques locales et création d'emplois
La reprise de l'exploitation artisanale du diamant et de l'or en Guinée devrait générer des retombées économiques rapides pour les communautés minières. Les artisans pourront à nouveau exercer leur activité, contribuant ainsi à la réduction du chômage et à l'augmentation des revenus locaux. L'exploitation artisanale du diamant et de l'or offre des opportunités d'emploi immédiates pour de nombreux Guinéens. Cette activité permet à des milliers de familles de subvenir à leurs besoins essentiels et d'améliorer leur niveau de vie.
Encadrement environnemental et réhabilitation de sites miniers
Les nouveaux arrêtés mettent l'accent sur la protection de l'environnement dans le cadre de l'exploitation minière artisanale. Des mesures strictes sont mises en place pour minimiser l'impact écologique et promouvoir des pratiques minières durables. Un volet important de la nouvelle réglementation concerne la réhabilitation des sites d'exploitation. Les artisans miniers seront tenus de restaurer les zones exploitées, contribuant ainsi à la préservation de l'écosystème guinéen.
Traçabilité et lutte contre le trafic illicite
La reprise contrôlée de l'exploitation du diamant et de l'or en Guinée s'accompagne de mesures visant à améliorer la traçabilité des minerais. Ces dispositions visent à lutter efficacement contre le trafic illicite et à assurer que les richesses minières profitent réellement à l'économie nationale.
la reprise encadrée de l'exploitation artisanale du diamant et de l'or en Guinée représente une opportunité majeure pour le pays. Elle permettra de concilier développement économique, protection de l'environnement et amélioration des conditions de vie des communautés minières. Cette nouvelle ère pour le secteur minier artisanal guinéen s'annonce prometteuse, tant pour les artisans que pour l'économie nationale dans son ensemble
La Guinée dispose d'importantes réserves de diamants, avec 30 à 40 millions de carats confirmés et 500 millions de carats estimés. Elle est un membre actif du Processus de Kimberley, une initiative internationale visant à certifier les diamants bruts et à garantir la transparence du secteur.
Les principaux gisements de diamants se trouvent en Haute-Guinée, notamment dans la région de Banankoro-Sefadou-Sibiribaro, et en Guinée forestière, près de Macenta, le long des rivières Baoulé, Milo et Diani. D'autres réserves ont également été découvertes dans la région côtière à l'ouest du pays.
L'or est exploité dans les régions du nord-est de la Guinée, avec des zones particulièrement propices à l'exploitation telles que Siguiri, Dinguiraye, Kouroussa et Mandiana.
Plusieurs grandes entreprises exploitent l'or guinéen de manière industrielle. La Société Aurifère de Guinée (SAG), filiale d'AngloGold Ashanti, produit 350 000 onces par an, tandis que la Société Minière de Dinguiraye (SMD) en produit 300 000. Quant à Wega Mining, filiale d'Avocet Mining, elle détient un permis d'exploitation depuis 2015 et est actuellement en phase avancée de mobilisation de financement.